galvaniques, qui s’opèrent à des distances considérables ; même par dessous les mers.
Mais aucun de ces faits ne prouve qu’il y ait de communication réelle entre les foyers des volcans. On peut seulement le soupçonner.
Il est bien reconnu aujourd’hui qu’il ne peut y avoir de combustion sans le concours de l’air pur, ou gaz oxygène. C’est pourquoi les combustions ordinaires n’ont lieu que lorsqu’il y a communication avec l’air atmosphérique. Mais on peut opérer des combustions dans les lieux où l’air atmosphérique ne communique pas, si on fournit des matières desquelles il puisse se dégager de l’air pur, ou gaz oxygène. C’est ainsi qu’on brûle le soufre, dans les chambres de plomb, en le mélangeant avec du nitre, qui fournit l’air pur.
Il paraît difficile qu’il y ait, dans l’intérieur des volcans surtout des volcans sous-marins, la quantité d’air pur suffisante pour entretenir de pareils incendies. Peut-on dire que cet air est fourni par la décomposition de l’eau, ou d’autres substances ?… Ou, peut-on dire qu’il n’y a point d’inflammation ? Telle est la question qui se présente.
De savans naturalistes, frappés de la force de ces difficultés, ont supposé qu’il n’y avait réellement point de combustion dans l’intérieur des volcans. « Je ne sais, dit Bertrand, s’il y a toujours du feu ou de la flamme dans les foyers des volcans, et si une simple effervescence ne peut, dans certaines rencontres, produire quelques-uns de ces effets ». (Mémoires sur les tremblemens de Terre, page 76).