dans le cratère ou sur ses bords ; elles s’y amoncèlent et élèvent ce cratère. Mais en même tems elles le rétrécissent par ses bords, de manière que dans l’intérieur il représente un cône tronqué renversé.
Mais lorsque l’accumulation de ces substances est devenue trop considérable, les bases s’en affaissent, et toute la partie supérieure du cratère retombe dans l’intérieur du volcan. Cette bouche se trouve alors trop évasée. Les éruptions continuant, il se forme un nouveau cratère. C’est ce qui est arrivé au Vésuve. Son ancien cratère s’est affaissé, et forme un grand cône tronqué et évasé d’un côté. On l’appelle la somma. Les éruptions postérieurs à cette chute ont formé un nouveau cratère, qui forme la bouche du Vésuve actuel.
Ce nouveau cratère s’est aussi écroulé différentes fois, mais principalement dans l’éruption de 1794, que Hamilton regardait comme une des plus fortes qu’ait éprouvée ce volcan, après celles de l’an 79, dans laquelle périt Pline, et celle de 1631.
Les nouvelles éruptions de ce volcan, en 1804, 1806, ont encore changé la forme du cratère.
Les portions des substances vomies par les volcans, et qui ne retombent pas précisément dans le cratère, s’amoncèlent autour de lui, et forment des montagnes, qui s’exhaussent journellement par de nouvelles éruptions. Il se forme bientôt un cône plus ou moins rapide, composé de diverses laves, et qui s’élève à une hauteur plus ou moins considérable. C’est cette manière que s’élèvent des pics volcaniques dans des lieux où peut-être n’existait-il primitivement aucune élévation remarquable.
L’Etna a aujourd’hui 1672 toises.
Le pic de Teyde, à Ténérife, à 1900 toises.
le Puy-de-Dôme en a plus de 700.