qui n’avaient pas acquis la consistance pierreuse, en occupaient la place. Des eaux coulant intérieurement au milieu de ces terrains, délayaient ces terres, les entraînaient, et laissaient des espaces vides qui constituaient ces cavernes. On trouve, dans la plupart de ces cavernes, des courans d’eau.
Ces eaux allaient sortir, à l’extérieur, dans le flanc des montagnes, où elles formaient des fontaines plus ou moins considérables. La fontaine de Vaucluse, en sortant du sein de la terre, porte bateau ; et il a y en plusieurs qui sont dans le même cas.
D’autres fois ces eaux se rendent dans des cavités intérieures plus profondes, et vont sortir dans le sein des mers.
Peut-être quelques-unes se perdent-elles dans le sein du globe.
Les cavités, ou grottes, que Saussure a observées sur les bords de la mer, du côté de Gênes, lui ont paru avoir été creusées par les eaux de la mer.
2°. Des tremblemens de terre, des commotions souterraines… auront encore pu donner naissance à de pareilles cavités, en renversant des montagnes…
3°. Des affaissemens de terrains pourront produire les mêmes effets. Des masses de montagnes trop pesantes, des schistes qui se dessèchent… laisseront des espaces vides dans l’intérieur des montagnes.
4°. Quelques cavités auront pu être formées par de grandes masses cristallisées, solides, qui se seront précipitées. Elles auront laissé des espaces vides.
5°. Lorsque ces cavités auront beaucoup de longueur, et peu de largeur, elles prendront le nom de fentes. On en observe de semblables dans toutes les grandes carrières de pierres calcaires, de pierres gypseuses… Il y en a plusieurs dans les carrières ouvertes aux environs de Paris.