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DE GÉOLOGIE.

sol sur lequel elles reposent, est peut-être à l’état de glace, à de grandes profondeurs (journal de physique, tome 59, page 361).

Forster, Irwing, Cook, Phipps, Humboldt, ont eu des résultats analogues (ibidem).

Mais cette diminution de température dans le fonds des mers, est due (ainsi que je le prouverai, par la suite) aux eaux froides de la surface, qui, comme plus pesantes, se précipitent dans les parties inférieures ; et il n’est pas probable que le fond de ces mers soit à la température de la glace.


DE LA DIMINUTION ACTUELLE DE LA TEMPÉRATURE OU DU REFROIDISSEMENT DU GLOBE TERRESTRE.


Les faits que nous venons de rapporter, ne permettent pas de douter que le globe n’ait perdu beaucoup de sa température primitive ; aussi est-ce une vérité reconnue de tous les géologues, et confirmée par toutes les observations faites à sa surface.

Les régions polaires sont entièrement couvertes de glaces. Ces glaces, dans l’hémisphère austral, s’étendent aujourd’hui jusqu’au 60 degrés de latitude : or, primitivement, lorsque le globe était entièrement couvert par les eaux, il n’y avait point de glaces dans ces régions polaires : elles ne s’y sont donc formées que postérieurement à la retraite des eaux, et à l’apparition des continens.

Les navigateurs ont même cru avoir observé que les glaces du pôle boréal augmentent journellement. Le détroit du Weigaz, que Barentz traversa en 1594, est aujourd’hui bien moins abordable.

Les hautes montagnes sont actuellement couvertes de glaces qui ne fondent jamais. Ces glaciers augmentent journellement. Or, ces glaces n’existaient pas lorsque la terre était enveloppée