Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.
iv
INTRODUCTION.

ce qui est connu, et de faire voir ce qui est douteux ou inconnu[1].

J’ai donc lieu de croire que ce nouvel ouvrage sera utile aux progrès de cette science,


DE LA FORMATION DES DIFFÉRENS CORPS QUI COMPOSENT L’UNIVERS.


Pour envisager la Géologie, ou la Théorie de la Terre, sous son vrai point de vue, il faut jeter un coup-d’œil général sur tous les corps existans. Car on ne peut connaître notre globe qu’en le comparant aux autres globes, dont il est un des plus petits. Ils paraissent tous composés d’une matière première, dont la nature est inconnue.

Chaque molécule de cette matière est une et indivisible. Elle est une monade, μωυς, un atome insécable et privatif, τωμε coupe.

Elle a une force propre, dont elle ne saurait jamais être dépouillée. C’est ce qui est constaté par tous les faits connus. Prenons, par exemple, les acides, les alkalis, les sels neutres.

Le sel ammoniac, par exemple, a peu d’activité. Mais si on verse sur ce sel de l’acide sulfurique, par exemple, l’acide muriatique est dégagé, et paraît avec toute sa force expansive ordinaire.

Triture-t-on, au contraire, ce sel ammoniac avec de la chaux vive, ou de l’alkali fixe caustique ? L’alkali volatil est dégagé, et paraît avec toute sa volatilité ordinaire.

  1. Voir, à cet égard, ce que j’avais dit dans la première édition de ma Théorie de la Terre. tom. 3, pag. 448 et suivantes.