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DE GÉOLOGIE.

Cependant l’observation a prouvé que la longueur du pendule est à-peu-près la même aux mêmes latitudes.

Néanmoins nous avons vu que les arcs du méridien, mesurés depuis Dunkerque jusqu’à Barcelone, ne sont pas tout-à-fait tels que les donne la théorie : ce qui fait supposer la même inégalité dans les strates correspondans de l’intérieur du globe.

On peut supposer que la même chose a lieu à toutes les latitudes.

Cette inégalité est encore plus considérable dans les strates intérieurs de l’hémisphère austral ; il est presqu’entièrement couvert d’eau ; il y a peu de montagnes dans ses continens : le niveau de sa surface est plus bas que celui de l’hémisphère boréal ; il faut donc que sa densité soit plus grande, pour que l’équilibre puisse subsister entre les deux hémisphères.

Toutes ces données doivent être soumises à un nouveau travail, et à de nouvelles observations.


DE LA TEMPÉRATURE PRIMITIVE DU GLOBE TERRESTRE, ET DE SON INTENSITÉ.


La figure du globe terrestre est conforme à la théorie des forces centrales. On en doit conclure que, dans l’instant de sa formation, il était liquide, quelle que fût sa liquidité ignée, aqueuse ou aériforme.

La cristallisation de toutes les substances minérales qui le composent suppose la même liquidité.

Or cette liquidité, quelle qu’elle ait été, n’a pu exister sans une chaleur quelconque. Il a donc dû y avoir primitivement un assez grand degré de chaleur pour tenir à un état de liquidité tous les élémens qui ont formé notre globe. Cette chaleur primitive est l’origine de la température du globe terrestre. Voilà le principe certain ; mais il faut en examiner les développemens.