primitivement soumis à l’action du feu, et avait joui d’une fluidité ignée. C’était l’opinion des stoïciens.
Enfin des quatrièmes, tels que Thalès, le disaient le produit de substances qui avaient joui d’une dissolution aqueuse.
Nous discuterons toutes ces opinions après avoir exposé les faits.
Mais nous admettrons l’opinion la plus généralement reçue aujourd’hui : savoir, que les couches extérieures du globe, ses strates, ont joui d’une dissolution aqueuse. C’est d’après cette hypothèse, que nous tâcherons d’expliquer les phénomènes géologiques de la croûte extérieure du globe, et de sa surface.
Quant aux phénomènes qui s’opèrent, ou se sont opérés au-dessous de cette croûte, nous n’avons que des analogies que nous exposerons.
J’ai supposé que le noyau du globe avait été formé de substances qui jouissaient d’une fluidité aériforme.[1]
La figure du globe terrestre est un des points fondamentaux de sa théorie, parce qu’elle suppose sa fluidité.
Les anciens philosophes avaient des notions assez précises sur la figure de la terre ; ils reconnaissaient qu’elle était sphérique, mais c’est dans ces derniers tems qu’on a déterminé sa figure d’une manière plus rigoureuse. Les faits ont démontré qu’elle n’est point sphérique, mais qu’elle est un ellipsoïde applati vers les pôles ; cet applatissement est même plus considérable dans l’hémisphère austral, que dans le boréal.
- ↑ Voir mon Mémoire sur la fluidité aériforme des substances qui ont formé le globe terrestre. Journ. de Phys., tome 61, pag. 276.