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INTRODUCTION.

L’atmosphère de la Lune a si peu de densité, qu’à peine produit-elle une réfraction dans les rayons de lumière qui passent auprès de cet astre.

L’atmosphère du soleil doit être également très-rare, parue qu’elle est continuellement dilatée par la grande chaleur de cet astre.

Laplace suppose que cette atmosphère a pu s’étendre primitivement à des distances immenses, bien au-delà de l’orbite d’Uranus… c’est-à-dire, plus de 700,000,000 de lieues.

Et qu’ensuite, elle a diminué successivement, en sorte qu’aujourd’hui, elle ne s’étend pas jusqu’à l’orbite de Mercure, ou moins de 13,000,000 de lieues.

Elle a formé les différentes planètes, par les différentes zones qui s’en sont séparées.

Il suppose également que les atmosphères des grosses planètes ont aussi diminué successivement pour former leurs satellites. Celle d’Uranus a formé six satellites.

L’atmosphère de Saturne a formé ses sept satellites et ses anneaux.

Celle de Jupiter a formé ses quatre satellites.

Celle de la Terre a formé la Lune.

Quoi qu’il en soit de ces hypothèses, nous verrons, en parlant de l’atmosphère du globe terrestre, que les faits paraissent prouver qu’elle a réellement diminué.

L’analogie ne permet donc pas de douter que les atmosphères des autres corps célestes n’éprouvent également de grandes variations.


DE LA NATURE DES CORPS CÉLESTE.


La nature des plantes et des comètes nous est inconnue. Mais d’après les analogies, on peut supposer