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INTRODUCTION.

Mais Clairault fit voir, le 14 novembre 1758, que le retour de cette comète serait retardé par l’action de Jupiter et de Saturne, de 618 jours, et effectivement elle ne passa à son périhélie que vers le milieu d’avril 1759.

La comète de 1770 a paru finir sa révolution en six ans, dit Laplace, Système du Monde, in-4o., p. 214, édition de 1808. C’est Lexel qui l’a démontré le premier. Cependant cette comète n’avait point été aperçue avant l’année 1770, et depuis on ne lia pas revue. Lexel dit qui en 1767 et 1779, cette comète a dû s’approcher assez de Jupiter, pour que la forte attraction de cette planète ait diminué la distance physique de la comète, de manière à rendre cet astre visible en 1770, d’invisible qu’il était auparavant, et ensuite augmenter, en 1779, cette même distance, au point de rendre cette comète pour toujours invisible.

Ces faits prouvent que les mouvemens des comètes éprouvent des perturbations continuelles. Aussi, n’a-t-on encore vu que la comète de 1682 revenir à peu près à l’époque fixée par le calcul.

On a encore peu de connaissances sur les comètes et leur nature. On les suppose, en général, composées comme les planètes et la terre, de différentes substances qui forment des strates.

Mais Herschel les croit formées de la matière nébuleuse, moins condensée que dans les planètes. Cette matière se dilate encore davantage, lorsque la comète arrive à son périhélie. Les observations suivies qu’il a faites sur ces astres, confirment cette opinion.

« De seize comètes, dit-il, que j’ai observé, je n’ai pu y distinguer de noyau qu’à deux. Les quatorze autres m’ont paru composées d’une substance analogue à