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INTRODUCTION.

Newton croyait que les comètes que nous apercevons appartenaient à notre système solaire, et quelles ne différaient de nos planètes, que parce qu’elles circulaient autour du soleil dans des ellipses plus allongées, et dans des plans différens du Zodiaque.

Lambert, et plusieurs géomètres, ont embrassé une opinion différente ; ils pensent aujourd’hui que les comètes ne font pas partie de notre système solaire ; ce sont, disent-ils, des astres, qui passent d’un système solaire à un autre ; les courbes qu’elles décrivent peuvent être, ou des ellipses très-allongées, ou des paraboles, ou même des hyperboles…

Et ces astres ne sont visibles pour nous, disent-ils, que lorsqu’ils entrent dans notre système solaire, et qu’ils sont à une certaine distance de la Terre : leur apparition n’est pas de longue durée.

L’opinion de Newton me paraît plus conforme aux faits.

Les géomètres ont épuisé toutes les ressources du calcul, pour déterminer la nature des courbes que ces astres décrivent, et la durée de leurs révolutions, ou leurs années ; ils ont cru reconnaître que la comète qui parut en 1680 achevait sa révolution en 575 ans, et qu’elle était la même qui avait paru en 1106, en 531, ensuite 44 ans avant l’ère vulgaire, puis en 619, en 1194, en 1769, et enfin en 2344 ; année à peu près, suivant Halley et Whiston, du déluge universel rapporté par Moïse.

La comète, qui avait paru en 1682, est supposé faire sa révolution en 75 ans environ. Son année serait par conséquent plus courte que celle d’Uranus, que l’on croit, de 83 ans. Halley croit que la comète de 1682 avait déjà paru en 1607, en 1531. En conséquence, on avait prédit son retour pour 1757.