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INTRODUCTION.

Ces différens composés primitifs (que nous connaissons sur notre globe, comme élémens) conservèrent plus ou moins d’activité. Ils se choquèrent, ils s’unirent. un instant, s’éloignèrent le moment suivant, se réunirent de nouveau, et enfin résulta une cristallisation générale de toute la matière existante. Elle opéra différentes périodes, et forma l’univers.

Cette cristallisation s’opéra d’une manière à peu près analogue à celle qui a lieu dans de grands vases, ou on met diverses substances qui agissent les unes sur les autres, telles que des acides, des alkalis, du soufre, des terres, des métaux… chacune se combine avec celles qui ont de l’affinité avec elle.

Ces combinaisons ont formé deux espèces de corps, les solides et les fluides.

Dans cette cristallisation générale de la matière, les parties similaires se sont réunies par la loi des affinités, dans les divers points de l’espace, et y ont formé différens centres. Ce sont les grands corps célestes.

Ils ne se sont pas réunis à des distances à peu près égales ; mais ils se sont amoncelés çà et là par groupes, Leur nombre est si prodigieux, qu’on a de la peine à concevoir des bornes à l’univers.

Herschel a prouvé qu’il existe des étoiles de la 1342e grandeur, dont la lumière ne parvient à la terre qu’en près de deux millions d’années.

Et il est vraisemblable qu’il y en a de plus éloignées, puisque plus les télescopes sont puissans, plus on en aperçoit dans la profondeur de l’espace.

Les molécules des corps solides se réunirent. Les parties qui avaient le plus de masse, gagnèrent le centre de ces réunions. C’est ainsi que se formèrent les étoiles, les planètes, les comètes…

Les parties les plus légères surnagèrent, et formèrent