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INTRODUCTION.

l’akasch, qu’il appelle εντελεκειων entlechion c’est-à-dire, matière qui se meut continuellement. C’est ce que nous apprend Cicéron, Tusculan, lib. I, § 10.

Aristocles quintum genus adhibet, vacans nomine, sic et ipsum animum εντελεκειων enlechion appellat novo nomine, quasi quamdum continuatam motionem et perennem.

La plupart des philosophes de la Grèce admirent également comme principe cette cinquième substance. Ils la regardèrent, ainsi qu’Aristote, comme un esprit animum.

Ils furent plus loin, et dirent que les esprits étaient formés de cette cinquième substance. C’est ce que dit clairement Cicéron. Tusculan.

sin autem est quinta quœdam natura ab Aristotele primum inducta, hæc est deorum et animorum.

Mais cette cinquième substance était, bien antérieurement à Alexandre et à Aristote, connue des anciens philosophes de la Grèce. Ils en avaient puisé la doctrine dans l’Inde même, qu’ils avaient visité.

Mais quelle est cette matière nébuleuse ? cette akasch ? Quelle est sa nature ?

Nous l’ignorons. La nature de toutes les substances nous est cachée : nous n’en connaissons que quelques effets.

Herschel a observé avec beaucoup d’exactitude cette matière nébuleuse. Il l’a suivi dans tous ses états. (Voir son mémoire, Journal de Physique, tom. 75, pag. 121, et les planches qui l’accompagnent.) Le résultat de ses observations l’a conduit à croire que cette matière nébuleuse est la matière dont est construit le ciel, c’est-à-dire tous les astres lumineux ou non lumineux.

Il a appuyé son opinion par les observations qu’il a faites de la belle comète qui parut en 1811.