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INTRODUCTION.

vallées, comme la mer de glace, à la partie inférieure du Mont-Blanc.

Les corps terrestres doivent donc être considérés, par rapport aux rayons solaires, comme des corps hétérogènes à ces rayons ; lorsque les rayons solaires viennent en contact avec ces corps terrestres, il s’opère la même action, que lorsque deux corps hétérogènes sont en contact, comme dans la pile.

Il y a galvanisme, chaleur plus ou moins considérable.

C’est l’origine de la chaleur que produisent sur notre globe les rayons solaires, et la présence du soleil.

Tous les autres globes, soit lumineux, comme les étoiles ; soit opaques, comme les planètes ; soit alternativement lumineux et opaques, comme les comètes à leur périhélie ou à leur aphélie, sont dans un état semblable de galvanisme, suivant les analogies ; car on doit les supposer également composés de substances hétérogènes, formant différens strates.

Tous ces globes ont une chaleur propre quelconque, et une lumière qui leur est particulière, comme les soleils, quoique pas aussi considérable, telles que la lumière cendrée.

Car les globes dits opaques paraissent également jouir d’une lumière propre, produite par leur état galvanique.

Les comètes, à leur périhélie, sont lumineuses : on les croit même enflammées par la proximité du soleil ; et, à leur aphélie, elles perdent leur lumière.

C’est que la chaleur augmente le galvanisme, et le froid le diminue, et même peut le faire disparaître, comme Desseignes l’a prouvé. Il a galvanisé des grenouilles, et les ayant placées dans des vases entourés de glace, leur galvanisme a diminué, et même a disparu.