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LEÇONS


On ne connaît également pas la quantité moyenne d’eau qui tombe sur la surface des mers ou des lacs.

Cet exposé des faits prouve que nous n’avons pas assez de données pour estimer, même par approximation, la quantité moyenne d’eau qui tombe chaque année sur toute la surface de la terre.

Dans ma Théorie de la Terre (tom. 4, pag. 474), j’ai supposé, par approximation, qu’on pouvait l’estimer de 24 à 26 pouces.

Cette eau est fournie, 1°. par l’évaporation ; 2°. par celle qui est habituellement contenue dans l’air atmosphérique.

Car, soit qu’on suppose, avec tous les physiciens, que l’air atmosphérique contient une grande quantité d’eau, ou qu’on admette, avec moi, que tout le poids de l’air atmosphérique est dû à l’eau, comme celui des vapeurs aqueuses, il faut toujours convenir que cet air tient beaucoup d’eau en suspension, ou en dissolution. Si on dit que tout le poids de l’air atmosphérique est dû à l’eau, une colonne d’air atmosphérique soutenant une colonne d’eau de trente-deux pieds, il y en aura donc trente-deux pieds.

Cette eau est contenue dans l’air par sa grande affinité : elle sien dégage en petite quantité dans les rosées, les petites pluies… mais elle s’en dégage en grande quantité dans les ouragans, comme on l’observe à Saint-Domingue, à Léogane…


DE LA QUANTITÉ D’EAU QUI S’ÉVAPORE.


Cette quantité varie prodigieusement, suivant les différens climats, et suivant les différens terrains. Elle est beaucoup plus considérable dans les contrées équinoxiales, que dans les régions polaires ; dans les sables brûlans de l’Afrique, que sur les monts Atlas.