le Delta, en Égypte, et tous les dépôts que font les grands fleuves à leur embouchure dans la mer, tels sont les immenses amas de sable que le Rhin, la Moselle… forment sur les côtes de Hollande ; ceux que le Rhône, le Pô, le Danube, les fleuves des Amazones, de l’Orenoque, de la Plata, le Mississipi, le Saint-Laurent…, forment à leurs embouchures dans les mers.
Pour estimer la quantité moyenne d’eau qui tombe, dans l’année, à la surface de la terre, il faut tâcher d’évaluer celle qui tombe dans les diverses contrées, pour avoir ensuite un résultat général : car l’observation fait voir que cette quantité varie prodigieusement.
La physique moderne a inventé un instrument, qu’on nomme udomètre, pour mesurer la quantité d’eau qui tombe chaque année.
Cette quantité varie prodigieusement dans les différentes contrées. Il ne pleut presque jamais en Égypte.
Ulloa dit qu’il ne pleut jamais dans la vallée. du Pérou : mais les vapeurs se résolvent en une bruine fort menue, comme une espèce de rosée qu’on appelle garua.
Casan a essayé d’estimer la quantité de cette rosée qui tombe à Sainte-Lucie[1] : il la porte à six pouces quelques lignes.
Dans les autres contrées on a tenu des états de l’eau qui y tombe. On suppose, par estimation moyenne, que cette quantité est :
À Paris | 20 | pouces | 2 | lignes |
À Londres | 21 | 1 |
- ↑ Journal de Physique, tom. 36, pag. 332.