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DE GÉOLOGIE.


a. L’une de l’Orient à l’occident : c’était le vent alizé d’est.

b. L’autre, des pôles à l’équateur : c’étaient des vents de nord et de sud, ainsi que nous l’avons-exposé précédemment.

Il devait y avoir un troisième mouvement de l’équateur aux pôles, qui reportait l’air de l’équateur aux pôles.

Ces vents parcouraient sans obstacle la surface des eaux, dont tout le globe était couvert.

La masse des eaux en était agitée, et elle suivait la même direction que la masse de l’air.

L’action de la lune et du soleil agitait encore, par leurs forces attractives, les deux grands fluides, les masses des eaux et de l’air atmosphérique. Elle y produisait des marées, qui leur imprimaient également un mouvement d’orient en occident.

On doit donc supposer que la masse des eaux primitives acquit à cette époque divers mouvemens généraux.

a. Un mouvement d’orient en occident, ou d’est, qui est plutôt nord-est et sud-est, de manière que, comme dans le grand vent alizé d’est, le courant du sud-est s’étend souvent au-delà de l’équateur dans l’hémisphère boréal.

b. De seconds mouvemens qui portaient les eaux de chaque pôle vers les contrées équinoxiales ; ces seconds courans changeaient le grand courant d’est en courans du nord-est et de sud-est.

c. De troisièmes courans, qui rapportaient les eaux des contrés équinoxiales vers chaque pôle.

Une autre cause concourait avec celles dont nous venons de parler. Les eaux des contrées équinoxiales ont à leur surface une température plus élevée que celle des régions polaires.

La température des eaux des mers équinoxiales est, à leur surface, environ 20 degrés.

Celle des eaux polaires est, à leur surface, à peu près à zéro.