grande quantité de sels que lorsqu’il est en repos. Les eaux corurantes qui tiennent en dissolution du spath calcaire, du gypse… les déposent aussitôt qu’elles sont en repos. C’est ce qu’on observe dans la plupart des canaux qui conduisent ces eaux. On y trouve des dépôts de ces substances qui y ont cristallisé.
Les eaux de la fontaine Saint-Allyre, à Clermont, en Auvergne, sont extrêmement chargées de spath calcaire. Elles le tiennent en dissolution tant que leur cours n’est pas ralenti ; mais elles le déposent aussitôt qu’elles cessent d’être en mouvement. Si au milieu de leur cours on place un corps qui en ralentit la marche, elles forment un dépôt sur ce corps, qui, au bout de vingt-quatre heures, se trouve couvert d’une incrustation fort épaisse. C’est ainsi qu’elles ont formé un pont sur un petit ruisseau dans lequel elles se versent. Un arbre couché sur le ruisseau servit de base à cette incrustation, qui forme le pont d’une seule pièce.
Les eaux de Saint-Philippe, en Toscane, et beaucoup d’autres, présentent les mêmes phénomènes.
Des eaux qui, étant agitées, tiendraient en dissolution différentes substances pierreuses, métalliques ou bitumineuses… les déposeront donc dans des tems de repos, et les laisseront cristalliser. On peut donc supposer que cette cause a pu avoir une assez grande influence sur la cristallisation des substances minérales.
De l’eau pure surchargée d’acide, et qui tient en dissolution quelques substances salines, les laisse cristalliser lorsque, cet excès d’acide lui est enlevé. C’est ce que prouvent d’une manière bien certaine les eaux minérales qui sont surchargées d’acide carbonique. En sortant de la terre, elles tiennent en dissolution