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LEÇONS

en sorte qu’elles s’ouvrent et se ferment en même tems. On plonge le baril de manière que le fond inférieur soit celui qui permet à la valvule de s’ouvrir en-dedans. L’eau qui presse contre cette valvule la fait ouvrir, et remplit le baril. Mais lorsqu’on le retire, les valvules se ferment, et le tonneau se trouve plein de l’eau qui était à la profondeur où on avait descendu le baril. Cet instrument est de l’invention de Hales.

Ellis fit ses observations proche de l’équateur : le résultat de ses expériences fut que ;

a. L’eau de la mer devenait plus salée et plus pesante à mesure qu’elle était prise à une plus grande profondeur.

b. La chaleur diminuait à mesure qu’on descendait. Cependant cette diminution s’arrêta à six cent cinquante brasses. La chaleur, à cette profondeur, était de 55° de Farenheit, ou 9° de Réaumur. À mille toises de profondeur elle fut la même. La chaleur, sur le continent, était 84° de Farenheit, ou de 23° de Réaumur. (Voyage d’Ellis en Afrique, Journal Économique, 1754 avril, page 186.)

De tous ces faits on peut conclure que dans les mers profondes la partie inférieure des eaux est plus chargée de sels que la partie supérieure.

La question qui se présente est de savoir,

1°. Si ces sels sont en assez grande abondance pour y pouvoir cristalliser.

2°. Les substances, qui sont en dissolution dans des mers profondes, y ont-elles pu cristalliser ?

Il est très-probable que la profondeur des mers a pu souvent favoriser la cristallisation des substances qui y étaient contenues.


DE L’AGITATION DU DISSOLVANT.


Un dissolvant qui est agité tient en dissolution une plus