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LEÇONS


3°. Une liqueur prête à cristalliser, et qui cristalliserait : en gros cristaux, si elle était tranquille, ne donne plus que de petits cristaux, lorsqu’on l’agite ; c’est la cristallisation que j’ai appelée grenue.

4°. Une cristallisation trop précipitée ne donne pas des cristaux réguliers, mais des masses cristallisées confusément.

5°. Enfin, différentes circonstances, qui ne sont pas assez connues, peuvent déterminer la cristallisation. Nous allons exposer les causes les plus employées.

6°. Il faut ne pas oublier qu’une grande masse de dissolvant peut être dans une partie chargée de substances dissoutes, et ne pas l’être, ou au moins l’être peu dans une autre partie ; c’est ce qu’on observe dans quelques grands lacs : les lacs de natron, par exemple, contiennent, dans quelques endroits de leur étendue, du natron ; dans d’autres, du sel marin…

L’air atmosphérique présente les mêmes phénomènes ; il est chargé de nuages plus ou moins épais dans quelques endroits ; et il est clair dans d’autres ; il n’en contient aucun…

La fumée qui, des corps brûlés s’élève dans l’air, ne s’y étend que lentement ; on l’aperçoit long-tems, d’une manière très-distincte, d’ans un seul endroit.

7°. Enfin, tous les faits indiquent que les eaux, à cette époque, ne contenaient point, comme les eaux actuelles de nos mers, de substances salines, puisqu’on n’en trouve aucunes mélangées avec ces cristallisations minérales.


DE L’ÉVAPORATION.


Dans nos laboratoires, la méthode la plus usitée pour faire cristalliser les différentes substances dissoutes dans un liquide, est de faire évaporer une partie de ce liquide. C’est encore la