une cristallisation aqueuse, c’est-à-dire, des substances tenues en dissolution dans l’eau.
Des couches minérales déposées dans le sein des eaux, peuvent y avoir été formées de diverses manières.
1o. Les unes ont éprouvé une dissolution, et ont cristallisé plus ou moins régulièrement. Elles ont formé des masses compactes : telles sont les couches de marbre cristallin, les gypses…
2o. Les secondes ont cristallisé d’une manière grenue, comme la craie.
3o. Les autres couches n’ont point éprouvé de dissolution, mais une simple suspension. Les environs de Paris présentent deux couches très-régulières d’argile, qui n’ont pas été dans un état de dissolution. La première est située au-dessus de la craie, et se trouve mélangée avec des sables. On y trouve quelques cristaux réguliers de selenite, et du bois passant à l’état du jayet.
La seconde couche d’argile est au-dessus des plâtres. Elle contient aussi des cristaux réguliers de selenite, et des masses en rognons de strontiane sulfatée.
Ces couches argileuses n’ont été que suspendues dans les eaux ; mais leur état permettait à la selenite et au sulfate de strontiane de cristalliser.
Il y a également aux environs de Paris des couches de sable très-régulières, comme à Ménil-Montant et ailleurs : elles contiennent beaucoup de coquilles marines. Ces sables n’ont été tenus dans les eaux de la mer que dans un état de suspension, et n’ont point été dans un état de dissolution.
De pareils phénomènes se présentent sur toute la surface du globe ; et il n’est pas douteux qu’un grand nombre de ces couches n’ait été tenu dans les eaux que dans un état de suspension.