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DE GÉOLOGIE.

raux… comme les principes dits immédiats des animaux, des végétaux, la fibrine, l’albumine, la gélatine…

La chose ne paraît pas douteuse pour la formation de l’iode, qui ne se trouve ni dans les eaux des mers, ni dans les terres, ni dans l’air atmosphérique (Journal de Physique, tom 80, p. ).

La production de l’ammonium, en exposant à l’action de la pile voltaïque du mercure avec de l’ammoniac, peut donner des vues sur la production nouvelle de ces diverses substances ; car, l’ammoniac paraît composé d’hydrogène, d’azote… ces gaz concourent donc à la formation de l’ammonium ; ils peuvent donc également concourir à la formation des autres substances métalliques, des terres, des alkalis.

Il serait intéressant de savoir dans quel état de fluidité se trouvaient ces élémens à l’instant de leur formation.

On ne peut guère douter que les six fluides éthérés, et les trois gaz ne fussent à cet instant, comme aujourd’hui, à l’état aériforme.

Mais nous ignorons dans quel état se trouvaient le soufre, le phosphore, le carbone, les substances métalliques, les autres bases des acides, les terres, les alkalis ; ils n’auraient pu être à l’état aérifome que par un degré de chaleur plus ou moins considérable.

On ne peut concevoir les combinaisons premières de la matière, qu’autant que chacune de ses parties avait un mouvement propre, qui les portait les unes vers les autres pour s’unir et s’agréger. Ces agrégats ont formé les 54 substances dont nous venons de parler.

Chacune de ces 54 substances avait également une force propre, par laquelle elle s’unissait, et se combinait suivant les circonstances.

Ces substances se formaient successivement en molécules extrêmement tenues, dont chacune ne contenait qu’une partie