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LEÇONS

rains primitifs. Car, après la grande cristallisation du globe, les eaux restantes que nous avons appelé les eaux mères, contenaient ; encore un grand nombre de ces substances, dont les unes étaient dissoutes, telles que les calcaires, les gypses… les autres étaient simplement suspendues, comme les argiles…

Une partie de ces substances cristallisa postérieurement à la grande cristallisation de la masse ; les eaux devinrent plus pures ; elles furent moins surchargées de parties étrangères ; leur volume diminua en même tems.

Elles ne contenaient encore aucun être vivant, ni végétal, ni animal.

Cette diminution des eaux augmentant de plus en plus, les sommets des continens commencèrent à paraître comme de petites îles, et les bassins des mers actuelles se dessinèrent. Elles occupèrent les grandes vallées que formaient les grandes masses çristallisées.

Enfin les eaux s’abaissant de plus en plus, les continens actuels se dessinèrent à peu près tels que nous les voyons ; mais cette diminution ne s’opéra que successivement, et à des périodes que nous ne saurions déterminer.

Les mers ont beaucoup plus d’étendue dans l’hémisphère austral que dans l’hémisphère boréal, ainsi que nous l’avons dit.

On a cherché à déterminer la profondeur moyenne des eaux des mers. La sonde l’a déterminée dans la plus grande partie de leur étendue. Cependant il est quelques endroits, dans les hautes mers, où la sonde n’en a pu atteindre le fond : on ne peut donc estimer cette profondeur que par approximation.

J’ai supposé par approximation (Théorie de la Terre, tome 4, page 514) que la profondeur moyenne du bassin des mers était environ de deux cent cinquante toises. Cette estimation me paraît assez exacte ; car il est peu d’endroits, dans les hautes mers, où la sonde ne puisse aller jusqu’au fond, et dans les plus