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DE GÉOLOGIE.

Nous rapporterons ailleurs les faits sur lesquels ils appuyent leurs opinions.

Nous observerons d’abord comme un fait constant, que plusieurs substances de terrains primitifs sont cristallisés en masses plus ou moins considérables, ainsi que nous l’avons dit, et ne forment point de couches : tels sont les granits, les porphyres, les serpentines… elles ne sauraient donc avoir aucune inclinaison.

Néanmoins, il est certain que d’autres terrains primitifs sont plus ou moins inclinés : les gneis, les schistes micacés, les schistes primitifs… sont toujours déposés en couches, et sont ordinairement plus ou moins inclinés.

Saussure a décrit les couches du mont d’Arpenaz, § 477 : elles sont très-inclinées, et quelquefois contournées : les Alpes, les Pyrénées… présentent un grand nombre de pareilles couches.

On voit cependant quelques-unes de ces substances, déposées par couches, n’être pas, ou au moins très-peu inclinées. Le mont Rose, montagne élevée de 2400 toises, est, suivant Saussure, § 2113, composé de gneis déposés horizontalement, ou à peu près horizontalement.

On doit faire une observation essentielle sur la direction de l’inclinaison de toutes les couches des grandes montagnes primitives. On y observe constamment un point central, une masse prépondérante. Ce point paraît avoir influencé toutes les cristallisations environnantes. Les mêmes phénomènes s’observent dans toutes les grandes masses qui cristallisent. Par exemple, dans les masses de sel marin qui cristallisé dans les marais salans… toute la masse cristallisée tend vers ce point central. Un mât, par exemple, placé dans le marais, détermine autour de lui une masse de cristaux.

Le mont Blanc, dans les Alpes, paraît un de ces points cen-