moins rapprochés, plus ou moins éloignés ; ainsi, quoique cette masse soit supposée la même dans ces deux molécules, leurs attractions sont bien différentes, si elles se touchent par deux de leurs angles solides, ou par leurs faces triangulaires.
D’après ces faits, l’affinité élective d’un corps A, pour un autre corps B de la même masse, ne peut être plus grande pour un troisième corps C de la même masse, que parce que les molécules de ce corps A touchent celle du corps B, par de plus grandes surfaces que celles du corps C. La potasse, par exemple, n’a une plus grande affinité avec l’acide sulfurique qu’avec l’acide phosphorique, supposés de même masse, que parce que les molécules de cette potasse touchent les molécules de l’acide sulfurique par de plus grandes surfaces que celles de l’acide phosphorique, ce qui rapproche davantage les centres des masses des molécules de la potasse et de l’acide sulfurique, et détermine entre elles une attraction plus puissante, une affinité élective prépondérante.
Quand à la force de discorde d’Empédocle, et aux prétendues puissances repoussantes, dont parle Newton, elles sont également les effets de l’attraction. L’attraction des molécules d’un autre corps qui s’introduit dans le premier, est plus puissante que celles des molécules de celui-ci. Ainsi, le feu, ou le calorique, par exemple, met en fusion la plupart des autres corps, les réduit en vapeurs, parce que les molécules de ce calorique qui pénètre ceux-ci, ont entre elles une attraction plus puissante que les molécules des autres corps n’en ont entr’elles. Celles-ci paraissent donc alors se repousser, mais elles ne font que céder à une force plus énergique, celle du calorique.
D’autres fluides, tels que l’électrique, le magné-