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DE GÉOLOGIE.

Ces sables diffèrent de ceux des terrains primitifs. Ils sont en partie quartzeux, mélangés néanmoins quelquefois de portions calcaires. Alors ils font effervescence avec les acides.

Les sommets des collines des environs de Paris sont formés de ces sables. Ils y forment des couches très-régulières, comme on l’observe à Mesnilmontant, à Montmartre… Ces couches alternent avec d’autres couches, qui sont de marne, de craie, d’argile…

Les sables des environs de Paris contiennent de grandes quantités de coquilles marines, de cerithes, de corbules…

C’est en quoi ils diffèrent des sables d’alluvion, formés par les eaux, comme les sables charriés par les grands fleuves.

Ces sables s’étendent à d’assez grandes distances de Paris ; à Fontainebleau, à Villers-Coterets…

On retrouve de pareils sables dans différentes contrées. Le Hanovre, la Prusse… en contiennent beaucoup.

L’Afrique a des plaines immenses de sables. On ne connaît pas toute l’étendue de celles de l’intérieur de ce pays.

Mais celles du Shara s’étendent depuis le mont Atlas jusqu’à la vallée du Nil, se continuent au-delà de cette vallée jusqu’à la mer Rouge. On les retrouve au-delà de la mer Rouge, dans l’Arabie ; ils s’étendent jusqu’à la vallée de l’Euphrate. On les retrouve au-delà de cette vallée, en Perse.

Le grand désert sabloneux de Chamo… pourrait bien en être une suite.

L’Amérique contient une moins grande quantité de ces sables.

Les sables dont nous venons de parler, sont en partie des produits de ces cristallisations secondaires.

Une autre portion paraît être des produits d’alluvion, tels que ceux du Zuiderzé.