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LEÇONS

s’étendent jusqu’au centre de la terre. Tout ce que nous pouvons conclure des divers faits que nous connaissons, est :

1.o Que le globe n’est pas creux, et qu’il doit y avoir, dans l’intérieur du globe, et particulièrement le long de son axe, de grandes masses de fer magnétique ;

2.o Que la densité des substances, dont est composé cet intérieur, est à-peu-près double de celle des substances qui sont à sa surface.

En ne nous écartant pas des analogies, nous supposerons que les substances, dont est composé l’intérieur du globe, sont de la même nature que celle des surfaces dans les terrains primitifs. Mais les substances métalliques, surtout les ferrugineuses, les barytites, les strontianites… y sont en plus grande quantité.

Les diffèrens strates du globe, paraissent, en général, avoir à-peu-près la même densité, ainsi que nous l’avons vu, d’après la longueur constante du pendule aux mêmes latitudes, et y forment différens strates.

Lorsque toutes les parties premières des matières des divers corps terrestres se réunirent, elles formèrent des masses solides qui se précipitèrent au centre. Le noyau solide du globe en fut formé. Des cristallisations postérieures s’amoncelèrent autour de ce noyau, et la masse sphéroïdale du globe en fut augmentée successivement, sans qu’on puisse déterminer la nature de ces divers strates.

Ces substances cristallisées ont conservé une portion de leur eau de cristallisation. L’analyse la retire de plusieurs de ces substances, telles que les zéolites, les calamines.

Mais l’eau vint, comme le dit Lucrece, surnager sur ces masses solides qui se précipitèrent, et formèrent les mers, parce que, les eaux étant plus légères, furent toujours repoussées à la surface.