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INTRODUCTION.

l’action, quand elle lui est présentée en plus grande quantité.

Newton prouva que tous les corps célestes agissaient les uns sur les autres, et s’attiraient en raison directe des masses, et de l’inverse des carrés des distances.

Il admit la même attraction entre les particules des corps terrestres ; car, en parlant de la dureté des corps terrestres, il dit : « J’aime mieux conclure de la cohésion des corps, que leurs particules s’attirent mutuellement par une force, qui, dans le contact immédiat est extrêmement puissante, qui, à de petites distances, produit les opérations chimiques mentionnées ci-dessus, et qui, à de forte grandes distances des particules des corps, n’agit point, du moins, par des effets sensibles ». Ibid, page 555.

Newton n’osa s’expliquer sur la nature de ces forces ; il dit cependant qu’elles pouvaient provenir de l’impulsion, quam ergo attractionem appello fieri potest ut ea efficiatur impulsu, vel aliqua causa nobis ignota. Opt. quest. XXXI.

Quelques-uns de ses disciples, et particulièrement Maupertuis, ont avancé que ces forces, l’attraction et la répulsion, étaient des forces particulières, indépendantes de l’impulsion ; mais cette opinion n’est pas fondée.

On a encore supposé que cette attraction entre les corps terrestres à petites distances, pouvait être en raison des cubes, ou d’autres puissances de ces distances.

D’autres physiciens, tels que Buffon, n’ont pas admis ces dernières parties de la doctrine de Newton ; ils ont tâché de prouver que ces attractions particulières, dans les petites distances, suivaient également la loi générale de l’attraction, dans les grandes distances, et qu’elles