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INTRODUCTION.

mêmes circonstances, s’éloignent. Empedocle disait que l’Univers était coordonné par deux forces, dont l’une était l’Amour, φιλοτης, Philotes ; et l’autre, la Discorde νεικος, ναικος.

Ces deux forces ont été désignées, postérieurement, par les mots d’affinité, ou d’attraction, et de répulsion.

« Quand on observe la grande expansion des fluides élastiques, dit Newton, on ne peut en expliquer la cause, qu’en supposant entre leurs particules une puissance repoussante, qui les écarte les unes des autres ». Optiq. quest. XXXI, page 566.

« Et sur ce pied-là, la nature se trouvera très simple, et très-conforme à elle-même, produisant tous les grands mouvemens des corps célestes, par l’attraction d’une pesanteur réciproque entre ces corps, et presque tous les petits mouvemens de ses particules par quelques autres puissances attractives et répulsives, qui sont réciproques entre ces particules ». Ibid. page 568.

Les chimistes modernes ont cherché à apprécier ces forces, et ont construit des tables, dans lesquelles ils exprimaient les différens degrés d’affinité des divers corps, les uns pour les autres. Geoffroy a, je crois, donné la première.

Ces tables ont présenté un si grand nombre d’anomalies, qu’on n’en fait plus d’usage.

Mais quelle est la cause de ces Forces d’affinité et de répulsion ? quelles en sont les lois ?

Quelques savans ont supposé que la Force d’affinité est en raison des masses, ou des quantités de substances qui agissent les unes sur les autres. Telle matière qui n’agirait point sur une autre, si elle ne lui était présentée qu’en petite quantité, exerce sur elle de