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DE GÉOLOGIE.

ensorte qu’ils se font sentir jusqu’à dix et douze degrés de latitude boréale.

Ces vents, qui partent des pôles vers l’équateur, doivent devenir chaque jour plus violens ; car ils dépendent de la différence de température entre les régions polaires et la zone torride : or cette différence augmente continuellement, par le refroidissement progressif des zones polaires, tandis que la température de la zone torride devient de plus en plus élevée ;

Comme nous l’avons prouvé.

Tels seraient les courans excités dans l’atmosphère, si la surface de l’atmosphère était plane, c’est-à-dire sans montagnes, composée de matières homogènes, ou couverte entièrement d’eau, ou composée d’une même espèce de terres ou de pierres.


DES VENTS VARIABLES.


Mais la surface de la terre est bien éloignée d’être une plaine homogène.

Là sont des montagnes élevées, toujours froides, et souvent couvertes de neige. L’air ne peut donc y éprouver la même dilatation que dans la plaine, qui a un degré de chaleur plus ou moins considérable.

Ici sont des pays découverts, des sables brûlans…

À côté sont des forêts, des prairies, des savannes…

Ailleurs sont de grandes pièces d’eau, des marais, des rivières, des lacs, des mers, qui, comme nous l’avons vu, n’acquièrent jamais la même température que les continens.

Ces pièces d’eau sont différemment terminées relativement aux continens : elles avancent ici dans les terres, et font des golfes profonds ; ailleurs ce sont les terres qui font des avancemens dans les mers, et forment des caps, des promontoires…

Il y a donc des dilations et des condensations de l’air atmos-