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LEÇONS

se mouvoir moins vite que ces montagnes : cette couche paraît en conséquence avoir un mouvement moins rapide que celui du globe, c’est-à-dire qu’elle paraît se mouvoir d’orient en occident. Le mouvement qu’ont les couches supérieures se communique jusqu’à celles qui sont proche la surface de la terre, et doit contribuer au vent alizé général d’est ; c’est une des causes du vent alizé.

Quelques physiciens prétendent que ce principe avancé par Mariotte n’est pas exact : un globe, disent-ils, tel que celui de la terre, qui tourne sur son axe, doit bientôt imprimer aux fluides, dont il est enveloppé, la même vîtesse qu’il a lui-même ; ils prétendent que les fluides éthérés répandus dans les espaces que ces globes traversent, n’apportent aucune résistance à son mouvement.

On peut leur répondre que les plus grands physiciens, Newton, Euler, conviennent que les fluides éthérés répandus, dans l’espace, opposent aux mouvemens du globe terrestre (et des autres globes), une résistance sans doute très-faible ; mais enfin elle existe.

Les faits que nous venons de rapporter sur les mouvemens des comètes ne laissent, à cet égard, aucuns doutes.

II. Seconde cause du vent général d’est : suivant Mariotte, c’est l’action de la lune sur l’atmosphère. Il avait négligé celle du soleil ; mais d’Alambert[1] a prouvé que le soleil agissait, ainsi que la lune, sur l’atmosphère, comme sur l’océan, et y produisait un mouvement semblable vers l’occident, c’est-à-dire, des marées.

Quelques géomètres soutiennent aujourd’hui que cette cause a très-peu d’effet, et peut-être même qu’elle est nulle. Cepen-

  1. Mémoire sur la cause des vents, 1746.