Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/108

Cette page a été validée par deux contributeurs.
40
LEÇONS

Monnier dit qu’en 1775, cette inclinaison à Paris était de 72°. (Monnier, page 64, du Magnétisme).

En 1798, l’inclinaison et Paris, était, suivant Humboldt, de 69° 51′.

En 1810, en octobre, elle était 68° 50.

En 1814, en décembre, elle était 68° 36. (Annuaire pour l’an 1815, page 147)

L’inclinaison diminue donc annuellement à Paris comme à Londres.


DE L’ÉQUATEUR MAGNÉTIQUE.


Les observations que nous venons de rapporter, prouvent que l’inclinaison de l’aiguille varie suivant les latitudes. Cook l’a trouvée nulle ; c’est-dire à zéro pour les 12 degrés de latitude australe, et 0 de la même latitude ; il l’a encore trouvée nulle par les 9 degrés de latitude boréal ; les longitudes variant.

Phipps, par les 80 degrés de latitude boréale, et les 19 degrés de longitude, a trouvé l’inclinaison de l’aiguille, de 82 degrés.

Ces observations prouvent que l’équateur magnétique est différent de l’équateur terrestre ; et par conséquent, les pôles magnétiques diffèrent de ceux du globe.

Humboldt a fait également un grand nombres d’observations sur l’inclinaison de l’aiguille à différentes latitudes : elles sont conformes à celles des autres voyageurs, dont nous venons de parler ; il a trouvé l’équateur magnétique au Pérou, à 7° 1′ de latitude australe, et 80° 41′ de longitude à l’occident de Paris.

Biot et Humboldt ont comparé toutes ces observations, pour déterminer l’équateur magnétique ; voici le résultat de leur travail,[1].

  1. Journal de Physique, tom. 59, pag. 447.