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LEÇONS

La déclinaison a donc parcouru, à Paris et à Londres, environ trente-cinq degrés en deux cent vingt-cinq ans : depuis 1580, qu’elle était à onze degrés et demi à l’est, jusqu’en 1814, qu’elle était à vingt-deux degrés à l’ouest. Et en prenant un moyen terme, la déclinaison annuelle serait environ de neuf minutes chaque année.

Mais sa marche n’a pas été égale chaque année, comme la table le fait voir.

Elle a été ces dernières années peu considérable.

Elle a même paru quelquefois stationnaire.


DES BANDE5 SANS DÉCLINAISON.


Mais il est des points sur la surface du globe, où la déclinaison est nulle. Différens physiciens ont, d’après l’observation, tracé, sur la surface du globe, plusieurs de ces bandes sans déclinaison. Halley est un des premiers qui ait entrepris ce travail ; il donna, en 1706, une carte du globe, sur laquelle il traça les variations qu’il avait observées de ses voyages, lesquels il avait entrepris principalement pour cet objet.

Wilcke, en 1768, donna, dans les Mémoires de l’académie de Stockolm, une nouvelle carte de ces variations. Monnier l’a fait réimprimer dans les Mémoires de l’académie des sciences de Paris, en 1772.

Mountains et Dodran, ont donné une autre carte de ces bandes sans déclinaison.

Buffon fit un relevé d’un grand nombre d’observations, et publia, en 1785, une nouvelle carte des déclinaisons.

Monnier en donna une autre en 1786.

J’en donnai également une en 1797, dans la seconde édition de ma Théorie de la terre.