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LA VIE DE SON ESPRIT

Mais j’aurais dû avant tout signaler ce vers si impressionnant de la première strophe, d’un rythme lent et triste que termine le souvenir — on croirait — d’un dernier son de cloche mourant dans le crépuscule morne et glacé :

Les longs angélus se sont tus…

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Donc restant lui-même, tout en ayant docilement, puissamment vécu avec les anciens, il se remettait au point où l’art antique était parvenu, profitait de ce qu’avaient fait les meilleurs, ajoutait son propre génie et tendait l’arc d’Ulysse en rapprochant le présent du passé.