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HISTOIRE SOMMAIRE DE RIMBAUD

vendre des armes à Ménélik, nous le voyons solliciter du gouvernement français l’autorisation d’établir sur le territoire d’Obock une fabrique de fusils et cartouches destinés au roi du Choa, autorisation refusée d’abord, — accordée ensuite, retirée définitivement — à cause de conventions avec l’Angleterre. Il se retourne vers le Harar, s’y établit à son compte en mai 1888 (commerce d’ivoire, café, musc, poudre d’or… et de cotonnades, soieries, etc. ; association avec M. Tian, négociant à Aden). Les lettres que Rimbaud écrit de Harar jusqu’en 1890 parlant toujours d’ennui en ce qui le concerne, mais sont optimistes quant aux affaires, qui vont bien. Au début de 1891, de nouvelles douleurs dans les jambes le forcent à quitter une entreprise florissante, revenir péniblement à Aden, d’où il écrit le 30 avril, annonce son entrée à l’hôpital et qu’un médecin anglais a diagnostiqué : « tumeur synovite ». Le malade est embarqué pour Marseille, amputé d’une jambe à l’hôpital de la Conception (juin 1891), essaie d’un séjour dans sa famille, à Roche, mais n’y reste que bien peu