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HISTOIRE SOMMAIRE DE RIMBAUD

retards sur retards… Septembre 1886 le trouve encore immobilisé à Tadjourah (colonie d’Obock) par une grave maladie de son associé. La pensée lui est venue de se joindre à une autre caravane, celle de l’explorateur Soleillet… mais celui-ci meurt…

Enfin Rimbaud parvient à Antotto (Choa) d’où il écrit le 7 avril 1887. L’affaire s’est faite avec Ménélik ; bénéfice ; 30.000 fr. ; malheureusement l’associé vient de mourir ; obligation de payer ses dettes « deux fois » : tout le gain réalisé est perdu. Ce qui reste de cette entreprise est un document géographique : l’itinéraire, noté par, lui, que suivit au retour l’audacieux trafiquant pour aller d’Antotto à Harar. Ces notes furent envoyées par M. Bardey à la Société de Géographie qui les publia dans ses Comptes rendus de novembre 1887[1].

  1. Où elles furent relevées par MM. Jean Bourguignon et Charles Houin, qui les ont fait insérer dans la Revue d’Ardenne et d’Argonne en juin 1899. (Elles emplissent deux pages de la revue). Rimbaud avait eu précédemment l’intention de travailler pour la Soc. de Géographie. Il m’écrivait d’Aden, le 18 janvier 1882 :