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HISTOIRE SOMMAIRE DE RIMBAUD

et Mézières, lire énormément, écrire des poèmes… La période d’août 1870 à février 1871 fut une des plus fécondes en la vie du poète : Ce qui retient Nina. Les Effarés, Bal des pendus, Roman, Comédie en trois baisers, Rêvé pour l’hiver, Ma Bohême, Au cabaret vert, La maline, Rages de Césars, Le Dormeur du val, À la musique, Les poètes de sept ans[1], Accroupissements, Le Mal, Les pauvres à l’église.

Léon Deverrière, les autres amis d’Izambard, la bibliothèque communale le fournissent copieusement de lecture. Dans le même temps que Bouilhet, Daudet, Flaubert, Edgar Poe et cent autres, il lit Proudhon, par lui fort estimé, a trois dieux : Leconte de Lisle, Banville, Gautier.

Ce dernier le séduit par son culte de la forme, son goût pour la fouille des dictionnaires, ses recherches en vue d’enrichir la langue. Vers le mois de novembre 1870,

  1. Du 26 mai 1871, d’après l’édition Léon Vanier ; de fin 1870, rectifie Georges Izambard, chez qui cette pièce a été écrite. Il faut dire que Rimbaud datait facilement du jour où il recopiait.