Page:Delahaye - Rimbaud, l’artiste et l’être moral, 1923.djvu/143

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
141
LA VIE DE SON ESPRIT

Et, quand même, le plaisir des sensations toutes personnelles, « la visite des souvenirs… le charme des lieux fuyants » ne font pas qu’il échappe à la loi de synthèse imposée par l’impulsion intellectuelle due à l’école : « Reprenons l’étude au bruit de l’œuvre dévorante qui se rassemble et remonte dans les masses. » C’est pourquoi le « Génie », l’esprit humain glorifié, appelé par Helvétius pour être le seul créateur, le seul rédempteur, apporte sa promesse qui « sonne » et remplace l’ancienne « Adoration » ; le « Génie » tiendra lieu de Christ : « Il est l’affection et le présent… il est l’affection et l’avenir, la force et l’amour que nous, debout dans les rages et les ennuis, voyons passer dans le ciel de tem-


    collection d’images revenues devant l’esprit et qu’il arrange suivant les procédés de composition dont j’ai parlé en son Histoire sommaire (séparation parfois des parties de l’image, transposition, rapprochement de détails hétérogènes, etc). Les couples I, II, IV et V contiennent des études curieuses de milieux liquides sous quelques-uns des aspects qui lui donnèrent des sensations. Je dis quelques-uns des aspects, parce que cet amour et cette observation de l’eau, on les remarque aussi dans plusieurs autres de ses poèmes.