nions qui a failli faire brûler le musée du Louvre et la Bibliothèque nationale !… » Il répond par des ricanements, et on le considère comme une sorte de bandit, et André Gill l’appelle « âne lugubre »… Rimbaud se rappelle le monde littéraire, tel qu’il paraissait du moins au temps de l’Empire, où presque tous adhéraient fervemment à l’opposition républicaine. Mais depuis la Commune, les littérateurs sont prêts à se faire mutuellement fusiller ou envoyer à Cayenne. Quelques indulgents se bornent à demander avec instance que les questions néfastes soient enterrées au plus profond de l’oubli, que Paris simplement redevienne ce qu’il était, ce qu’il doit être : un endroit amusant.
Rimbaud se replie, douloureux, sur lui-même, « Qu’on n’approche pas. Je sens le roussi, c’est certain[1]. » Et il conclut : Imitons le religieux qui fuit les ambitions du monde, choisit de vivre uniquement dans la contemplation des souffrances, des joies, des élans spirituels. Mais comme la vie de l’âme,
- ↑ Une Saison en enfer.