ivre[1]. Et l’auteur de ce dernier poème n’a pas tout à fait mis dehors le « sens moral » tant raillé par Helvétius, il n’a pas entièrement désavoué ses rêves généreux, celui qui trahit par une sorte de sanglot étouffé ses amertumes de révolutionnaire vaincu :
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de coton,
Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons[2].
Car il comprend que le temps est passé où les prolétaires pouvaient s’affranchir par des coups de force, et comme il ne suppose pas d’autres moyens, tout lui semble perdu, fini… La déception, le découragement, la colère vont accélérer l’évolution du poète. Bientôt ce n’est plus seulement par goût et curiosité d’étude, c’est par désespoir qu’il veut s’ensevelir dans l’exclusive contemplation de sa vie mentale[3], réfléchissant le