vagé par la lecture du grand révolutionnaire. Il les a fait précéder par cet aveu qui montre les angoisses de sa conscience et de sa raison ;
« Ces écritures-ci sont d’un jeune, tout jeune homme, dont la vie s’est développée n’importe où, sans mère, sans pays[1], insoucieux de tout ce qu’on connaît, fuyant toute force morale, comme furent déjà plusieurs pitoyables jeunes hommes, mais lui, si ennuyé, si troublé, qu’il ne fit que s’amener à la mort, comme par une pudeur terrible et fatale. »
S’amener à la mort, presque désirer la mort !… Telle était la crise, déjà, à quinze ans, avant même de subir les déceptions affreuses qu’il connut à Paris dans le monde littéraire ! Et peut-être que l’on dira encore :
— N’est-ce pas chose inutile et folle que ce moralisme aigu, torturant, exaspérant, chez un artiste et un savant tel que Rimbaud —[2] ?…