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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

jusqu’au 15 octobre la reprise du jury de peinture, irai-je passer quinze jours francs à me refaire tout seul, au bord de la mer.

Je vous conterai mes impressions de Baden, où tout le monde ici m’envoie. C’est demain ou après-demain que je m’embarque pour cette vallée de Tempé.

Je n’ose vous prier de me répondre, à moins que ce ne soit très promptement, comme vous voyez.  »

Je vais, après dîner, avec la cousine, chez Schüler que je trouve peignant des paysages ; il devait nous mener voir le tombeau du maréchal de Saxe. Ou plutôt je crois que c’est hier ceci, et aujourd’hui que j’y ai été le soir avec la cousine.

Vu les momies et le tombeau ; j’en parle dans mes souvenirs de Baden.

Un de ces matins, chez Ferdinand Lamey : vu son jardin, etc., etc.

Baden, 25 septembre. — Parti de Strasbourg à huit heures ; traversé la citadelle ; jolie route qui me rappelle Anvers et la Belgique. Traversé le Rhin, arrivé à Baden vers quatre heures. Belles montagnes de loin se confondant avec l’horizon : le temps un peu brouillé après mon installation au Cerf. A peine arrivé, et comme à l’ordinaire, tout me semble triste, et je suis certain de m’ennuyer ici.

Je fais une aquarelle des montagnes, de ma fenêtre.