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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

rafraîchi et rajeuni, et la soirée m’a fort ennuyé. Le banquet donné dans la salle des Fêtes était splendide ; les lustres faisaient un effet magnifique ; jetais à côté d’un pauvre Anglais qui ne savait pas un mot de français ; j’ai presque oublié mon anglais ; je cherchais tous mes mots ; nous faisions mutuellement semblant de comprendre ce que nous nous disions, et nous n’en avons guère dit.

Fouché m’a ramené.

Champrosay, 8 juin. — De retour à Champrosay vers une heure et par le chemin de Lyon.

10 juin. — J’ai été, après dîner, voir Halévy ; il y avait là Boilay et sa femme, et quelques personnes inconnues. Je leur promets de dîner avec eux jeudi. Ils veulent encore m’avoir dimanche prochain.

Paris, 11 juin. — À Paris, comme l’autre jour, pour le bal de l’Hôtel de ville. Je trouve Quantinet dans la voiture jusqu’à Paris.

Du chemin de fer, je vais à l’Hôtel de ville pour parler pour le protégé de Bixio ; de là chez Haro et enfin chez moi. Après un peu de repos, toujours aussi nécessaire, chez Mme de Forget jusqu’à six heures.

J’ai renoncé à aller dîner chez Champeaux avec ces messieurs du lundi, voulant être de bonne heure à l’Hôtel de ville.

Très belle fête. La cour nouvellement arrangée fait