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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

de mille côtés, mais qui me laisse pourtant encore la force de surmonter les douleurs du corps et les peines de l'âme !

— Sur les luisants jaunâtres dans les chairs. — Je trouve dans un calepin, à la date du 11 octobre 1852[1], une expérience que je faisais sur des figures (de l’Hôtel de ville) rougeâtres ou violâtres, en risquant des luisants de jaune de Naples. Bien que ce soit contre la loi qui veut les luisants froids, en les mettant jaunes sur des tons de chairs violets, le contraste fait que l’effet est produit. — Dans la Kermesse, etc.

15 janvier. — J'écris entre autres choses à Berryer :

« Finir demande un cœur d’acier : il faut prendre un parti surtout, et je trouve des difficultés où je n’en prévoyais point. Pour tenir à cette vie, je me couche de bonne heure, sans rien faire d'étranger à mon propos, et ne suis soutenu, dans ma résolution de me priver de tout plaisir, et au premier rang celui de rencontrer ceux que j’aime, que par l’espoir d’achever. Je crois que j’y mourrai. C’est dans ce moment que vous apparaît votre propre faiblesse, et combien ce que l’homme appelle un ouvrage fini ou complet contient de parties incomplètes ou impossibles à compléter. »


16 janvier. — Sur Charlet.

  1. Voir t. II, p. 125.