Cet esprit lui a appris à guérir sa mère qui a quatre-vingt-deux ans et qui était dans un état désespéré. Je lui ai demandé pourquoi elle ne profitait pas du même moyen pour se guérir elle-même ; je ne sais ce qu’elle m’a répondu. J’ai rendez-vous avec elle après déjeuner demain pour savoir ce que lui a dicté son génie. Elle est tout étonnée que je n’aie pas aussi des révélations.
3 août. — Mon voisin de table me dit que M. Lhéritier[1] dit à un malade agité ou surexcité par le bain : « Ne le prenez que de trois quarts d’heure ou d’une demi-heure. »
M. Turck[2], au contraire, dit dans un cas analogue : « Prenez trois heures de bain. »
Champrosay, 11 août. — Parti de Paris pour Champrosay.
Je ne suis pas encore content de ma santé. Je n’ose me remettre à l'église[3].
Parti à onze heures. Je fais route avec Revenaz[4] et un de ses amis. Nous traversons la plaine par la chaleur la plus intense.
- ↑ Le docteur Lhéritier, membre de l’Académie de médecine, était médecin inspecteur des eaux de Plombières.
- ↑ Le docteur Léopold Turck, qui avait siégé comme représentant du peuple à l’Assemblée de 1848, était revenu sous l’Empire à Plombières, où il exerçait la médecine.
- ↑ L'église Saint-Sulpice.
- ↑ Parent de M. Moreau et grand admirateur de Delacroix. (Voir Catalogue Robaut, nos 565, 566 et 1232.)