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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Samedi 11 juillet. — J’ai été à l’Institut pour la première fois depuis le mois d’avril.

Mardi 14 juillet. — Troisième visite du docteur Laguerre.

Lundi 20 juillet. — Quatrième visite du docteur Laguerre.

Strasbourg, mardi 23 juillet. — Parti pour Strasbourg[1] à sept heures. Voyage agréable, beau pays ; il faisait étouffant au milieu de la journée.

A Nancy, je me suis trouvé seul jusqu'à Strasbourg. Je n’ai plus senti ni la chaleur ni la poussière. Tout ce trajet a été ravissant.

Le bon cousin m’attendait à la gare. Enchantés de nous revoir.

Dimanche 2 août. — Vers sept heures nous avons été à l’Orangerie, à travers une poussière affreuse ; mais j’ai été dédommagé par la vue du lieu, qui est ravissant. Il n’y a rien comme cela à Paris : aussi y avait-il très peu de monde !

Tout ici est différent : ces environs, ces champs et ces prairies qui touchent aux promenades et se confondent avec elles, ont un air champêtre et paisible.

  1. Dans la Correspondance, il n’y a comme trace de ce voyage à Strasbourg qu’une lettre datée du 5 août 1857, adressée à M. X…, dans laquelle il recommande un artiste dont nous avons déjà vu le nom dans le Journal, le sculpteur Debay.