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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

20 novembre. — Au Barbier, avec le billet d’Alberthe, et plaisir bien plus vif que je ne m’y attendais.

21 novembre. — Je vais chez Rossini, j’y trouve Danton[1] et Thierry[2]. — Le matin au conseil. Dans la journée chez Chabrier qui est malade, Saint-René Taillandier, Berryer que je ne trouve pas.

22 novembre. — Thierry vient me trouver à table pour parler de l’Institut[3].

23 novembre. — Je vais à Saint-Germain dîner chez la bonne Alberthe ; j’y trouve Saint-Germain. Il faudra l’avoir avec elle et Mareste. Je trouve Hédouin en venant.

24 novembre. — Je pourrais mettre au Salon : le Petit paysage avec Grecs[4], le Christ[5] de Troyon, le Paysage que j’ai donné à Piron et l’Ovide de M. Fould[6].

  1. Joseph-Arsène Danton (1814-1866), littérateur, alors membre du Conseil supérieur de l’Instruction publique.
  2. Édouard Thierry était à cette époque chargé du feuilleton littéraire au Moniteur universel.
  3. Il s’agissait du fauteuil devenu vacant par suite de la mort de Paul Delaroche. Delacroix fut élu membre de l’Académie des Beaux-Arts le 11 janvier suivant (1857).
  4. Voir Catalogue Robaut, no 1389.
  5. C’est le tableau du Christ sur le lac de Genézareth. « Ce tableau, dit le Catalogue Robaut (no 1214), est le premier de la série. Il figure à l’exposition Durand-Ruel en 1878. C’est celui que le peintre Troyon avait acheté à la montre du marchand Beugniet, et que Mme Troyon mère donna comme souvenir, après la mort de son fils, à M. Frémyn. »
  6. Voir Catalogue Robaut, no 1376.