Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
170
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

je rencontre à propos, me fait partir. A Châlons vers dix heures et demie.

Promenades dans la ville : la cathédrale, pierres tumulaires ; Notre-Dame, passage du roman au gothique.

J’attends jusqu'à deux heures passées pour partir. J'éprouve au commencement de la route de Sainte-Menehould combien le voyage en voiture favorise la rêverie, au contraire du chemin de fer. Bientôt l’insipidité de la route crayeuse et monotone l’emporte.

Arrivé à Sainte-Menehould à six heures environ. Je trouve le cousin qui m’amène à Ante, où nous dînons gaiement.

2 octobre. — Pluie affreuse jusqu'à près de deux heures ; ma ressource est la promenade dans le jardin des fleurs.

Le soir, dans les pierres du haut, le chien fait lever un lapin.

3 octobre. — C’est ce jour que nous allons à la pêche. Pendant ce temps, le cousin Delacroix reste à chasser.

Quand nous revenons du moulin, le bon juge de paix nous rejoint. — Joyeux dîner ensuite.

5 octobre. — Le matin, dessiné des moutons : nous montons avec le troupeau. Sensation de plaisir venant du beau temps.