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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

demie. Je l’installe et le trouve heureux de notre combinaison.

9 juillet. — Parler à Haro de la lithographie de Leroux[1], d’après le tableau que je lui ai donné[2].

10 juillet. — Guillemardet dîne avec nous et le neveu de Lamey.

11 juillet. — Je vais au conseil et voir Buloz, pour l’ouvrage de Lamey.

12 juillet. — Où est la petite vue sur toile peinte à l’huile d’après nature ?… Je crois que je l’ai donnée à rentoiler.

Nous allons voir les Femmes savantes et Amphitryon, le cousin et moi[3].

18 juillet. — Guillemardet vient dîner.

  1. Eugène Leroux (1811-1863), lithographe, qui a reproduit plusieurs tableaux d’après Delacroix et surtout d’après Decamps.
  2. Saint Sébastien. (Voir Catalogue Robaut, no 1381.) Delacroix avait gardé une sincère reconnaissance envers M. Haro, qui, en 1855, avait vaincu ses résistances et l’avait décidé à exposer. C’est M. Haro qui avait installé la salle où Delacroix réunit trente-cinq de ses œuvres choisies, qui furent si remarquées.
  3. Eugène Delacroix, qui avait depuis longtemps ses entrées à la Comédie-Française, put applaudir ce soir-là MM. Provost, Geffroy, Régnier, Got, Mmes Nathalie, Bonval et Thénard dans la première pièce, où Mlle Édile Riquer continuait ses débuts par le rôle d’Henriette, et MM. Samson, Régnier, Beauvallel, Geffroy et Mlle Judith dans Amphitryon. L’administrateur général était alors M. Empis.