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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

J’ai travaillé beaucoup à Champrosay. J’ai ébauché sur la toile, où j’avais commencé il y a beaucoup d’années, le Fils qui porte le corps de son père sur le champ de bataille et que j’avais abandonné tout à fait ; j’y ai ébauché le Templier emportant Rebecca du château de Frondeley pendant le sac et C incendie de ce repaire[1].

J’ai ébauché également les Chevaux qui se battent dans l'écurie[2], et un petit sujet : Cheval en liberté que son maître s’apprête à seller et qui joue avec un chien[3].

Avancé les esquisses de M. Hartman, l’Ugolin, la Pieta, etc.

J’ai reçu ce matin la lettre de Bouchereau, qui m’annonce qu’il va venir.

Je suis parti par le dernier convoi le soir.

Paris, 27 mai. — Bouchereau est venu justement me réveiller au milieu de la journée ; j’ai été heureux de le revoir. Il dîne avec moi jeudi.

29 mai. — Dîné chez moi avec Bouchereau.

30 mai. — « … Quant à la beauté de la figure, aucune femme ne l’a jamais égalée… Cependant ses traits n'étaient pas jetés dans ce moule régulier qu’on nous a faussement enseigné à révérer dans les ouvrages

  1. Voir Catalogue Bobaut, no 1383.
  2. Voir Catalogue Robaut, no 1409.
  3. Voir Catalogue Robaut, no 1317.