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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

20 janvier. — Le soir, chez Fortoul[1]. Je trouve Barbier et sa femme, Ravaisson, etc.

21 janvier. — Delangle, de Royer[2], Perrier[3], la princesse Camerata. — Répondu à Panseron[4]. — Le clair de la robe verte de l’homme de la Clorinde : zinc vert, orange, zinc jaune.

— Chez la princesse Camerata le soir : elle ne me dit pas un mot, suivant son habitude ; V… me dit que c’est par timidité. Nous allons ensuite chez Perrier. J’y trouve Mme de Pontécoulant. Mme Rodrigues me dit qu’on fait de la musique chez elle tous les mardis.

22 janvier. — Dîner chez Mme Herbelin[5]. — Envoyé à M. Ravaisson les deux têtes du Corrège, de Chenavard.

23 janvier. — Quelle bévue ! Je vais au bal du préfet qui est la semaine prochaine. Je suis revenu à

  1. Fortoul, alors ministre de l’instruction publique, mourut cette même année 1856 à Ems, enlevé par une attaque d’apoplexie.
  2. Paul-Henri-Ernest de Royer (1808-1877), était alors procureur général à la Cour de cassation depuis 1853. Il avait remplacé M. Delangle. Il fut plus tard ministre de la justice et président de la Cour des comptes.
  3. Charles Perrier (1835-1860), littérateur. Il a écrit dans l’Artiste et dans la Revue contemporaine des articles critiques, notamment sur l’Exposition universelle de 1855. Plus tard, il fut attaché à l’ambassade de Rome, où il put se livrer à ses goûts d’artiste et poursuivre ses études d’esthétique. Il revint en France pour y mourir en 1860.
  4. Panseron (1795-1859), compositeur. (Voir t. II, p. 311.)
  5. Madame Herbelin avait obtenu une médaille de 1re classe à l’Exposition de 1855. (Voir t. II, p. 89.)